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Déclaration du Comité Central d’AKEL  sur l’évolution en cours de la question chypriote

 

Office de presse du Comité Central d’AKEL,

Nicosie (Chypre),  le 26 Septembre 2015,

 

 

logo akelLors de sa session plénière de ce jour, le Comité Central (C.C.) d’AKEL a mené une discussion approfondie sur les évolutions en cours  concernant le traitement de la question chypriote. Il s’est également penché sur les développements en cours en Turquie et sur leur effet sur les efforts pour résoudre la question chypriote. Le Comité Central d’AKEL a approuvé à l’unanimité les actions de la direction du Parti concernant la question chypriote pendant la période écoulée depuis la dernière session de cet organe.

L’actuelle procédure  de négociation s’inscrit dans la continuité des efforts commencés en 2008.  Le C.C. a procédé à une analyse détaillée et globale des développements depuis lors jusqu’à aujourd’hui,  afin de rendre totalement compréhensible l’état actuel  des négociations.

Le Comité Central a réaffirmé la position constante d’AKEL, à savoir :

– la Fédération bizonale et bicommunautaire est la seule solution applicable à notre problème politique.

En outre, AKEL souligne fortement  que cette solution de la Fédération bizonale et bicommunautaire,

– à souveraineté unique et indivisible,

– à personnalité internationale unique et citoyenneté unique,

qui respectera les droits de l’Homme et les libertés fondamentales de tous les Chypriotes, ainsi que le principe de l‘égalité politique tel qu’il est défini dans les résolutions correspondantes du Conseil de Sécurité de l’ONU, garantit que l’unité de notre pays et de notre peuple sera sauvegardée.

En outre, le Comité Central réaffirme qu’AKEL, fidèle à ses positions de longue date sur la question chypriote, aux principes du droit international et du droit européen et aux principes immanents de la solution tels qu’ils ont été confirmés dans de nombreuses décisions par son  Conseil National, restera fermement engagé en faveur de la perspective d’une solution globale.

Bien que depuis l’automne 2009 jusqu’à l’adoption de la déclaration jointe de Février 2014, toutes les autres forces politiques aient été alliées contre la politique d’AKEL, nous sommes restés fidèles à nos positions, quel qu’en ait été le coût politique. Notamment, après l’élection d’ANASTASIADES comme Président de la République, AKEL, sans relâche, l’a mis en garde contre les graves dangers que comporterait une reprise des négociations à partir de zéro, ainsi qu’un abandon des convergences réalisées entre CHRISTOFIAS et TALAT.

Les développements ultérieurs ont confirmé le bien-fondé de ces avertissements d’AKEL. L’écart entre les positions de la partie grecque et la partie turque  s’est fortement creusé, tandis que le Secrétaire Général de  l’ONU soumettait un rapport au Conseil de Sécurité de l’ONU qui était le plus mauvais depuis une décennie.

Or, la nomination d’AKINCI à la direction de la Communauté Turco-Chypriote a été d’une importance cruciale pour changer le climat des négociations. Cette évolution a ramené l’espoir de parvenir à une solution  de la question chypriote, sans cependant renoncer à penser que toutes les choses et tous les individus seront jugés à la table des négociations. Nous saluons le fait qu’AKINCI, contrairement à EROGLOU, ait adopté les convergences obtenues lors des négociations entre CHRISTOFIAS et-TALAT. Nous en concluons que ces convergences  sont soutenues par le Président ANASTASIDES  et que les négociations avancent, mais cela ne signifie pas que tous les  problèmes ont été réglés.

D’une importance décisive pour la suite du déroulement de la procédure de négociation est l’affaire brûlante du problème des propriétés. AKEL défend non seulement sa position en faveur du retour des réfugiés sous administration gréco-chypriote, impliquant la restauration complète de leurs  habitations et propriétés et aussi celle de tous les autres réfugiés, mais insiste également  sur la mise en place de réglementations qui assureront que la priorité de choix  reviendra au propriétaire légal, sur la base de critères raisonnables à convenir. Si d’autres convergences substantielles sur les propriétés ne sont pas obtenues, la procédure de négociation aboutira à une nouvelle impasse.

Mais si, au contraire, la solution du problème des propriétés devient possible sur la base indiquée plus haut, le chemin sera ouvert à une discussion fructueuse sur le problème territorial. Il s’ensuivra que le chemin sera également ouvert à une discussion sur les problèmes primordiaux, à savoir :  le retrait des troupes d’occupation et des colons, la sécurité et les garanties, obligeant ainsi la Turquie à faire face à ses responsabilités.  A ce propos, nous réaffirmons, qu’AKEL s’oppose fermement à toute idée de  vouloir remplacer le système actuel, anachronique, des garanties par une garantie de l’OTAN  et donc d’abandonner  l’option de démilitarisation. Nous considérons que les garanties sont inutiles puisque, de manière effective, la République de Chypre est membre de l’Union Européenne.

AKEL, poursuivant certaines de ses initiatives antérieures, outre les discussions à intervalles réguliers sur les évolutions en cours dans ses organes dirigeants, a  aussi décidé d’organiser une nouvelle phase de réunions contradictoires ouvertes au public sur la question chypriote.  Notre objectif reste d’apporter  le meilleur éclairage et la meilleure information possibles à tous les citoyens, les Gréco-chypriotes et les Turco-chypriotes, tant à Chypre qu’à l’Etranger, concernant le déroulement de la procédure de négociation et le contenu de la solution. La préparation d’actions communes avec les forces progressistes de la communauté  Turco-Chypriote doit être continuée et intensifiée.  Parallèlement, nous maintiendrons nos contacts politiques à l’Etranger, avec pour objectif final d’inciter la Communauté Internationale à exercer son influence sur le pouvoir d’occupant de la Turquie, pour l’obliger à se soumette au principes de la solution de la question chypriote.  Sous ce rapport, le rôle de la Communauté Internationale est d’une importance décisive, étant donné que la clé de la solution de la question chypriote est dans les mains de la Turquie.

En conclusion, le Comité Central d’AKEL souligne la nécessité de parvenir aussi rapidement que possible à une solution globale de la question chypriote. Si l’on évite des régressions dans les négociations et si l’on utilise les convergences  CHRISTOFIAS-TALAT, alors nous avancerons concrètement vers notre but, lequel est de parvenir à une solution basée sur des principes tels que ceux  que nous avons réaffirmés lors du 22èmeCongrès d’AKEL.

La situation préoccupante qui se développe sur notre front intérieur à cause du rejet d’une solution  fédérale, bizonale et bicommunautaire par certaines forces politiques, est totalement  contraire aux intérêts de notre pays et de notre peuple. Au contraire, elle conduit inexorablement à perpétuer la partition du pays. C’est la raison pour laquelle nous appelons d’urgence toutes les forces politiques à se montrer responsables et constructives, dans une période où la procédure de négociation est à la croisée des chemins.

AKEL assure à nouveau au peuple chypriote, dans  toutes ses composantes, qu’il reste fermement engagé dans sa politique responsable et patriotique, loin de toute tendance revancharde et de toute considération partisane mesquine. Sans signer de chèque en blanc à quiconque, AKEL continuera à soutenir de manière consistante la procédure de négociation, qui est la seule voie efficace vers une solution, vers la libération et la réunification de notre patrie et de notre peuple.

 

 

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