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Intervention de Costas CHRISTODOULIDES, Responsable du Département des Relations Internationales et Européennes du Comité Central d’AKEL À la Conférence « Guerre et Paix en Méditerranée Orientale »

 

Nicosie, le  7 Octobre 2013

 

Dans votre présentation,  vous avez expliqué de manière éloquente ce que provoque la machine de guerre que l’on appelle l’OTAN. De toute évidence, il ne s’agit pas du résultat d’une étude effectuée par un séminaire scientifique. Non, il s’agit de crimes réels commis contre l’humanité.

Aujourd’hui, l’OTAN n’est plus une simple force de police multinationale, conçue pour lutter contre l’extension du communisme,  ce qui a été le véritable but de sa création.  C’est une organisation moderne, qui étend sans cesse sa capacité d’intervention militaire et son hégémonie,  qui constitue l’aile militaire de  l’impérialisme, qui assure la division du monde et la mise des richesses et des matières premières sous la tutelle des Etats-Unis et de plusieurs autres Etats. Par conséquent, nous ne pouvons pas comprendre le rôle de l’OTAN  sans admettre au préalable que toute discussion à son sujet se réfère,  en premier lieu et essentiellement, à  l’impérialisme. Pour de nombreuses raisons, une telle discussion concerne aussi notre pays.

 

Si Chypre acceptait de suivre,  dans  tous ses aspects, la politique  étrangère de l’UE, y compris :

–      résoudre tous les problèmes dans lesquels Chypre est impliquée au moyen de l’OTAN,

–      intégrer Chypre dans un programme de l’OTAN, au motif que Chypre est membre de l’UE, qu’elle constitue un « porte-avion insubmersible » de la Région Méditerranéenne Orientale et qu’elle possède une  richesse énergétique émergente,

cela  aurait des résultats qui seraient une surprise très malheureuse, même pour ceux qui, aujourd’hui, considèrent cette stratégie comme une option éventuellement susceptible de renforcer et d’améliorer la position de Chypre au plan international.

 

Le degré d’intégration de Chypre dans la problématique du Moyen Orient  soulève un certain nombre de questions, concernant :

 

–      l’éventualité d’une coopération militaire avec Israël,

–      un engagement actif dans le conflit intérieur syrien,

–      mais aussi  des questions plus vastes et complexes concernant l’Iran.

Toutes  ces questions  sont des priorités pour la politique étrangère des USA et figurent sur l’agenda de l’OTAN.  Selon les déclarations faites, une grande partie de ces questions figurent aussi sur  l’agenda du gouvernement actuel de M.ANASTASIADES.

 

Une  OTAN moderne dans un « Moyen Orient nouveau».

Une question cruciale  doit être posée : quelles leçons pouvons-nous tirer des opérations et de l’évolution de l’OTAN ?

 

Sur le front de la mondialisation, l’OTAN moderne  se situe en première ligne ;  cette organisation met en œuvre un projet dont les médias de Chypre ne font pas état  et qui est  totalement ignoré de l’opinion publique.

 

Récemment, le Secrétaire Général de l’OTAN,  Anders Fogh Rasmussen, a rencontré le Premier Ministre de la Libye et ils se sont mis d’accord pour que l’OTAN reconstruise les services de sécurité de la Libye, qui est le premier pays après l’Irak  figurant dans le « Projet pour un Nouveau Moyen Orient »  élaboré par l’administration  Bush en 2000.

 

C’est ce même pays qui a été mis en pièces pendant sept mois par les forces armées alliées de l’OTAN.  Aujourd’hui,  la Libye constitue la preuve évidente de ce qu’apporte  une intervention  de l’OTAN : un pays sans eau potable, sans services  médicaux et sanitaires, un Etat incapable d’offrir le strict minimum de bien-être. En revanche, les guerres  et assassinats  civils et ethniques sont monnaie courante dans ce  pays qui, en fait, est un NON-ETAT.  La production de pétrole représentait presque la totalité de ses revenus extérieurs. Actuellement, cette production a chuté de plus de 85%. Elle constitue d’une part le butin des forces étrangères, avec le plein consentement du gouvernement,  et elle sert d’autre part aux factions adverses de moyen pour justifier leurs actes de guerre antagonistes.

 

Ensuite, le Secrétaire Général de l’OTAN a visité la Turquie et déclaré que l’OTAN continue d’y déployer le système des missiles patriotes, afin de protéger le peuple et le territoire du pays. La Turquie est non seulement une alliée de l’OTAN, mais l’OTAN finance les troupes de ce pays. Pendant la visite du Premier Ministre turc ERDOGAN aux USA en mai 2012, celui-ci a déclaré que la somme de 8 Milliards de Dollars en négociation avec les USA a été portée à  20 Milliards, mais que cela n’était pas assez. Depuis 2011, l’alliance a déployé les radars du bouclier de missiles de l’OTAN dans la ville de Malatya. Si quelqu’un se demandait ce qu’un tel système de radars est capable de faire, il devrait  commencer par s’informer sur les systèmes ECHELON et PRISM des Britanniques et des Américains. Ces systèmes peuvent  surveiller  pratiquement  toutes les  conversations dont ils ont besoin, personnelles,  politiques et sociales.

 

Toutefois, la chose essentielle est le fait que ces systèmes de missiles radar de l’OTAN  élèveront  le degré d’importance stratégique de la Turquie, en préparant ce pays et toute la Région au rôle que la Turquie devra jouer en vue de l’extension de l’intervention de l’OTAN contre l’Iran. Le même système a  déjà été déployé dans les pays entourant la Fédération de Russie, dans des Etats qui étaient tous membres de l’OTAN. Au milieu de l’année 2012, le Pentagone a révélé qu’il projette d’installer un deuxième bouclier de missiles dans les monarchies du Golfe, au Moyen-Orient et en Asie, afin d’encercler également la Chine.

 

Le voile idéologique « néo-ottoman » de la politique de la Turquie a pour objectif  de faire de ce pays le gendarme de la Région, au sein d’un pouvoir impérialiste dans lequel l’alliance entre la bourgeoisie régnante et le parti d’ERDOGAN est une nécessité. Pour y parvenir,  les principaux pays en concurrence avec Ankara, à savoir l’Égypte et l’Iran,  devront, d’une manière ou d’une autre,  se soumettre à cet objectif, de gré ou de force. L’échec en Syrie est évident, ainsi que la  faillite de ces projets en Égypte. C’est là où la politique turque fait face à des difficultés.  Par ailleurs, les USA  veulent, sans envoyer leurs propres troupes armées (pour des raisons économiques et politiques),  avoir à leur disposition des  forces militaires régionales, à savoir la Turquie, mais sans renoncer  – pour de nombreuses raisons – à l’hégémonie de l’Etat militariste d’Israël.

 

A la question posée par de nombreux observateurs : « Est-il possible pour Israël et la Turquie de  persister dans leur opposition réciproque et en même temps  satisfaire les objectifs stratégiques de l’impérialisme tels qu’ils sont exprimés par les USA et les forces de l’OTAN », la réponse, bien que complexe,  coule de source : à la fin les butins de guerre seront  partagés entre les deux pays, proportionnellement à leurs efforts.   Pour Chypre les choses sont plus compliquées, compte tenu de la situation politique,  mais aussi peut-être parce que des illusions persistent selon lesquelles Israël est un ennemi irréconciliable de la Turquie.

 

En outre,  le Secrétaire Général de l’OTAN a rencontré le chef d’Etat de l’Afghanistan et a déclaré, avec OBAMA,  qu’à la fin de 2014 l’OTAN remettra les services de sécurité du pays aux Afghans, tout en continuant  à les entraîner et les former.  Le 26 Mai le Parlement Afghan a approuvé l’Accord de Coopération Stratégique avec les USA, un accord qui garantit les intérêts de Washington en Afghanistan et  le maintien de la présence des USA  dans le pays après le retrait de leurs forces militaires. Cet accord régit des questions en rapport avec la sécurité, l’économie et la gouvernance et définit les relations entre les USA et l’Afghanistan à partir de 2014, année du retrait prévu des troupes américaines. 300 Milliards de Dollars ont été donnés à l’industrie de guerre, pour la seule guerre en Afghanistan, selon un rapport publié par le Parlement Européen. Dix ans après l’invasion américaine de l’Afghanistan, 55% des enfants afghans sont sous-alimentés, selon l’UNICEF. Un rapport,  publié par le Parlement Européen en 2009, confirme que les Talibans reçoivent, à titre d’assistance,  des sommes allant jusqu’à 3 Milliards de Dollars par an et ces sommes proviennent des forces d’occupation elles-mêmes. Ci-après figure un extrait de ce rapport :

 

(Résolution du Parlement Européen du 16 Décembre 2010 sur une nouvelle stratégie pour l’Afghanistan (2009/2017(INI)). 

 Article 45 :Le Parlement observe que  la décision de placer la chaîne d’approvisionnements militaires des USA entre des mains privées, sans aucun critère fiable en matière de responsabilité, de transparence et de légalité, favorise l’extorsion de fonds et la corruption, puisque les seigneurs de la guerre, les chefs des mafias locales et, en fin de parcours,  le commandement militaire des Talibans s’approprient une part significative  des 2,2 à 3 Milliards de Dollars alloués aux besoins logistiques militaires en Afghanistan.

Article 46 : Le Parlement est scandalisé par le fait que l’argent versé pour la protection et les extorsions de fonds à tous les niveaux de la chaîne des approvisionnements militaires constitue la plus importante source de financement des insurgés).

 

La sécurité en Afghanistan est totalement inexistante, mais en revanche il y a dissolution de toute entité d’Etat et absence de toute forme, même minimale,  de démocratie. En outre, il a été révélé que même le « Bureau des Nations Unies sur les Drogues et le Crime » (UNODC) a conclu, après investigation, que n on seulement le trafic de drogues continue, mais que 75%  du profit de ce trafic finit dans les mains du gouvernement d’occupation de l’Afghanistan, qui est un allié de l’OTAN ! Il ne s’agit là que de quelques-unes des conséquences de l’intervention de l’OTAN.

 

Arrivés à ce point, il est utile de rappeler qu’il n’y a pas longtemps l’ancienne Secrétaire d’Etat des USA, Hillary Clinton, admettait que les USA ont soutenu les Talibans, parce leur bataille était stratégiquement importante pour les intérêts américains, dont le but essentiel  était de combattre l’influence de l’Union Soviétique dans la Région et de préserver leur propre suprématie. Elle a également admis que, s’ils n’avaient pas assisté et soutenu les organisations islamistes intégristes,  les USA auraient perdu la guerre totale contre l’Union Soviétique, qu’ils ont ainsi obligé l’Union Soviétique à dépenser des sommes énormes pour son budget militaire, ce qui pouvait  avoir des conséquences douloureuses pour les forces du Socialisme.  Voilà la politique qui a créé le spectre du « terrorisme », qui est  invoqué aujourd’hui par l’OTAN comme un « menace stratégique »  pour justifier son aide et son existence même. Il y a tout  juste 15 jours, le Président Obama  annonçait qu’il avait  mis en application un article secret de la loi sur l’antiterrorisme connue sous le nom de « PATRIOT ACT », dans le but de « financer et d’assister les rebelles en Syrie ». Répondant à la question  d’un journaliste, un Sénateur a répondu que « très certainement une partie de  cet argent finira dans les mains de terroristes fanatiques », mais qu’il s’agissait là d’un dommage collatéral d’une « bonne » politique plus large.  Ainsi, uniquement  parce que cela  sert  les intérêts stratégiques américains, nous assistons à la répétition d’évènements qui font partie des causes fondamentales de la  boucherie humaine en cours en Syrie.  Les mouvements islamistes fondamentalistes sont le résultat d’un certain nombre de politiques, mais leur principale impulsion  provient de la machinerie de l’OTAN, dont le but est la division, et la redivision,  du monde.

 

Le Nouveau Concept Stratégique (NSC) de l’OTAN n’est pas si nouveau.

 

Le prochain sommet de l’OTAN aura lieu en 2014 en Grande Bretagne. Il mènera à la transformation  déjà en cours de l’OTAN qui,  actuellement une organisation en plain développement de ses forces,  deviendra une organisation qui prépare la grande division du monde.

 

La déclaration faite par le Secrétaire Général de l’OTAN lors de sa rencontre avec le Président Obama sur la vision d’une OTAN « bien préparée » est en rapport avec les évolutions en cours et le Concept Stratégique de l’OTAN,  décidé à  Lisbonne et développé à la Session de Chicago l’an dernier. Depuis 1999, dans le contexte de la guerre en Yougoslavie, le Nouveau Concept Stratégique (NSC),  approuvé alors à Washington, déclare que « l’Alliance  sauvegardera – par des moyens politiques et militaires – la liberté et la sécurité de l’Europe et de l’Amérique du Nord ». En 2010,  dans la situation issue du 11 Septembre et celle résultant alors de la guerre en Afghanistan, le NSC promettait qu’au cours de la prochaine décennie l’OTAN sera « plus  présente, plus engagée et plus  efficace que jamais auparavant ». Les quatre points suivants figurant dans le NSC sont remarquables :

 

1. La  capacité de développer et de maintenir des opérations parallèles, même « au-delà des frontières territoriales de l’OTAN ».  Développement et maintien de forces robustes, flexibles et mobiles, pour les opérations expéditionnaires de l’OTAN.

 

2. L’engagement de l’Alliance  « partout où cela est possible et si cela est nécessaire,  à prévenir des crises, gérer des crises, stabiliser des situations  post-conflictuelles et soutenir la reconstruction ».  Cela exige un développement plus avancé des capacités militaires pour les opérations expéditionnaires à toutes les étapes de la crise.

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3. Dialogue et coopération, avec les partenaires de l’OTAN, non seulement pour « renforcer la sécurité internationale », mais aussi pour soutenir les opérations de l’OTAN et préparer l’entrée de nouveaux membres. Une grande importance est attribuée à la  « coopération en partenariats. »

 

4. Renforcement du partenariat stratégique OTAN-UE, basé  sur une totale interchangeabilité et le renforcement mutuel.

 

La stratégie de l’OTAN —  soutien, prévention et intervention – est la force propulsive de la guerre.

 

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L’UE est de plus en plus liée à l’OTAN.

 

Quelques mots sur « notre grande famille européenne » et ses relations avec l’OTAN.

En 2008, sous la présidence française de Sarkozy, un nouveau grand pas a été accompli en faveur de l’association entre les deux organismes. La politique de déploiement de forces sur la base de l’interchangeabilité ne laisse pas de place au moindre doute en la matière : – ni sur le rôle de l’UE, – ni sur sa relation avec l’OTAN. La décision adoptée, qui a été accompagnée d’une réinsertion active, pleine et entière,  de la France dans l’Alliance Transatlantique, met définitivement en  vigueur une relation beaucoup plus intense et structurée entre les deux parties signataires de cette décision, au niveau stratégique et expéditionnaire.

 

Cette décision comprend ce qui suit :

 

L’Union Européenne doit être réellement capable, dans le délai d’une décennie :

 

D’utiliser les ressources et les capacités des Etats, de l’UE et de  l’OTAN ,  l’objectif étant de pouvoir déployer 60.000 hommes de troupe dans le but de planifier et de mener en même temps des campagnes de stabilisation et de reconstruction, ainsi que des opérations exigeant une réponse rapide, des opérations de surveillance dans des pays tiers où les intérêts de l’UE courent des risques, des missions civiles et des missions à long terme,  (même le programme ERASMUS est exploité à des fins d’échanges entre militaires) , plus précisément :

 

–      de mener deux opérations majeures de stabilisation et de reconstruction, ayant une composante civile, avec le soutien de 10.000 hommes de troupe pendant au moins deux ans,

 

–      d’accomplir deux opérations de réponse rapide, d’une durée limitée, en utilisant des groupes tactiques de l’UE ;

 

–      de mener une opération de secours d’urgence en faveur de ressortissants de l’UE (en moins de 10 jours) ;

 

–      d’effectuer une mission maritime ou aérienne de surveillance/interdiction dans une zone où les intérêts de l’Union Européenne sont en danger ;

 

–      d’accomplir une opération d’assistance humanitaire, pour civils et militaires, d’une durée allant jusqu’à 90 jours ;

 

–      d’effectuer une douzaine de missions civiles de « Politique de Défense et de Sécurité Européenne »  (PDSE) de nature diverse, y compris une mission majeure susceptible de durer plusieurs années.

 

A cela s’ajoute :

 

–      La reconstruction de la base industrielle et technologique de la défense européenne autour des centres d’excellence de l’Europe, en évitant toute révélation, afin d’assure sa force et sa compétitivité, est une nécessité stratégique et économique, exigeant le perfectionnement des mécanismes de gouvernance, le renforcement du marché européen des armements et un effort accru en matière de recherche et de technologie.

 

–      Le Conseil Européen soutient également la décision de lancer une initiative inspirée par le programme  Erasmus, pour promouvoir  l’échange entre jeunes officiers européens

 

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Le partenariat  pour la Paix de l’OTAN

 

Quel rôle joue réellement le dénommé Partenariat pour la Paix dans la structure de  l’OTAN ?  Je ne considère pas opportun de me référer à ce que nous avons déjà  fortement répété aujourd’hui. Toutefois, il est juste que nous examinions ce que l’OTAN elle-même déclare à propos de l’utilisation de ces partenariats. Les Partenariats, clame l’OTAN, permettent à l’Alliance :

 

–      « d’étendre son rayon d’action » ; « d’agir avec une plus grande légitimité ». Cela signifie que les Etats qui ne sont pas membres légitimeront, par  leur participation à un partenariat, les opérations de l’OTAN, les guerres injustes et la violation du Droit International ; ce même Droit International qui  est notre bouclier protecteur et notre allié pour obtenir une solution à la question Chypriote ;

 

–      « de partager les  fardeaux ». Cela signifie que d’autres peuples également  devront porter le fardeau de coûts insupportables.

 

L’OTAN ajoute : « L’Alliance  doit bénéficier des capacités des autres ». Cela signifie que nous devrions  subordonner chacune de nos forces et infrastructures aux plans de l’Alliance.  En réalité,  tous ces pays « partenaires », sans devenir membres de l’OTAN, sont incorporés dans des actions et des projets de cette organisation impérialiste. C’est cela le véritable enjeu auquel fait face l’actuel Gouvernement de Droite à Chypre. Si Chypre devient officiellement membre du Partenariat pour la Paix, elle sera incorporée, comme un soldat,  qui doit se mettre au service des projets de l’OTAN.

 

Si le Gouvernement en place estime que la solution de la question Chypriote doit servir des intérêts étrangers contraires à ceux du peuple de Chypre, à savoir les intérêts de l’OTAN,  il va sans dire que notre propre opinion et notre combat sont totalement différents.

 

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Intervention of Costas Christodoulides, Head of the International Relations and European Affairs Department of the C.C. of AKEL, at the Conference "War and Peace in the Eastern Mediterranean"

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Speech by Stefanos Stefanou, Member of the Political bureau of the Central Committee of AKEL, at the Hearing "Against war and intervention in the Middle East"